PRIX PHOTO & SCIENCES 2023

Prix photographie & sciences

POURQUOI UN PRIX PHOTOGRAPHIE & SCIENCES ?

La photographie et les sciences, un dialogue pour s’engager !  

Nous sommes convaincus que les sciences et les arts ont vocation à se rencontrer dans un dialogue  intime et créatif qui donne à voir, à réfléchir et à s’engager. Pour Pythagore, la science et la mathématisation ne sont pas une fin en soi, mais une façon de révéler un mystère et une émotion.  C’est cette même émotion que suscite aussi la photographie, devenue un art majeur qui, plus que  jamais, questionne le monde qui nous entoure, rassemble les hommes et les femmes, relie nos  sociétés. Faire dialoguer « Photographie & Sciences », c’est participer à ce dialogue nécessaire  entre plusieurs acteurs d’une même société, désireux de s’interroger ensemble sur la place de  l’Humain dans son environnement et son rôle au sein de sociétés contemporaines connectées, en  mutations constantes et interdépendantes. 

« Les quelques discussions que j’ai eu avec les artistes m’ont aidé à avoir une perspective sur  ce que je fais. Nous, les scientifiques, nous sommes très accrochés à la réalité. Nous sommes  des explorateurs, à vrai dire assez peu rêveurs. Avec eux, j’ai retrouvé cette part de rêve ». Ces  mots sont ceux de Sylvestre Maurice, astrophysicien, astronome et planétologue, spécialiste de  l’exploration du système solaire et parrain de l’édition 2019 de la Résidence 1+2. Il témoigne de  la curiosité touchante d’un scientifique à la renommée internationale pour des modes d’expressions  artistiques à la force évocatrice insoupçonnée. 

Il est vrai qu’à première vue, tout oppose photographie et science : elles n’ont ni le même objet, ni  les mêmes méthodes et finalités. Si la première convoque le sensible et les imaginaires, la seconde  s’inscrit dans la raison et la réalité. Et pourtant, à y regarder de plus près, elles ont en commun de  questionner le monde en rendant visible l’invisible, repoussant les frontières de la connaissance,  donnant à voir autrement. Si la photographie raconte les circonvolutions du monde, les sciences  nous aident à mieux les comprendre. Depuis sa création fin 2015, la Résidence 1+2 à Toulouse  a pour ambition de faire se rencontrer des personnes qui, à priori, n’avaient aucune chance de  dialoguer ensemble.  

Ce troisième prix « Photographie & Sciences » Édition 2023, souhaite s’inscrire pleinement dans cette dynamique partagée autour d’un·e photographe professionnel·le de la scène française (créateur·ices français·es ou artistes travaillant et/ou résidant en France, quelle que soit leur nationalité) : créer, dans un esprit  collaboratif et participatif, les conditions idoines permettant la fabrication de contenus sensibles,  photographe et scientifiques partageant des réflexions et des ressources, composant des savoirs  inédits dans une sorte de fabrique des possibles.  

À une époque où les frontières s’effritent entre toutes les disciplines, réunir dans un même projet artistes et scientifiques, c’est les inviter à unir leurs forces, à impulser de nouvelles transversalités,  à renouveler les formes créatives pour nous aider, ensemble, à mieux comprendre et agir face aux  enjeux du monde contemporain.

Philippe GUIONIE

Délégué Général du Prix Photographie & Sciences 

PRÉSENTATION DU PRIX

La RÉSIDENCE 1+2, le MINISTÈRE DE LA CULTURE, lADAGP, le CNRS, STIMULTANIA (lieu associé) et PICTO FOUNDATION s’engagent à soutenir la création photographique contemporaine en créant le Prix Photographie & Sciences, avec les partenaires médias Fisheye et Sciences et Avenir – La Recherche. Ce prix annuel est destiné à tous les photographes professionnels de la scène française (créateur·rices français·es ou artistes travaillant et/ou résidant en France, quelle que soit leur nationalité) développant une photographie d’auteur·e. Une dotation de 7 000 euros permettra d’accompagner le ou la photographe lauréat·e à finaliser une série photographique en cours de réalisation, qui associe la photographie et les sciences, en France et à l’étranger. La rémunération du ou de la photographe lauréat·e sera incluse dans la dotation. Le ou la lauréat·e bénéficiera également d’une communication dédiée auprès des partenaires médias. La présentation de la série complète fera l’objet d’une table ronde avec projection en juin 2024 à l’ADAGP (Paris) et d’une exposition à STIMULTANIA, lieu associé (Strasbourg) en 2025.

CALENDRIER
  • Lancement de l’appel à candidatures : jeudi 6 juillet 2023 à 11h à la Fisheye Gallery aux Rencontres de la photographie d’Arles.
  • Date limite de candidature : 15 septembre 2023 à 19h.
  • Réunion du jury : 3 octobre 2023 à l’ADAGP (Paris).
  • Annonce du/de la lauréat·e : 14 octobre 2023.
  • Restitutions : table ronde avec projection à l’ADAGP (Paris) en 2024 et exposition à STIMULTANIA (Strasbourg) en 2025.

Diffusion presse :
Catherine PHILIPPOT et Prune PHILIPPOT

Relations Media

248 boulevard Raspail – 75014 Paris

cathphilippot@relations-media.com

prunephilippot@relations-media.com

01 40 47 63 42

LA LAURÉATE 2022
Manon Lanjouère – Les particules, le conte humain d’une eau qui meurt

Le Prix Photographie & Sciences permettra à Manon Lanjouère de poursuivre son cycle de recherches artistiques et plastiques nous proposant ainsi un regard poétique sur la pollution qui modifie intrinsèquement nos océans. 
 
La présentation de la série fait l’objet d’une table ronde avec projection à l’ADAGP (Paris) le 12 septembre 2023 à 18h30, puis d’une exposition dans un lieu de référence consacré à la photographie en France, Stimultania Pôle de photographie à Strasbourg (exposition cumulée de Richard Pak, lauréat #2021 et de Manon Lanjouère, lauréate #2022, du 28 avril au 17 septembre 2023).
LA LAURÉATE 2023

Anaïs Tondeur – Fleurs de feux, le témoignage des cendres.

Entremêlant photographie et écologie, archéo-botanique et philosophie, cette série d’empreintes photographiques est développée dans un compagnonnage avec des plantes qui poussent dans les sols extrêmes de l’Anthropocène.

« Le premier geste de ce projet a pris forme avec le philosophe Michael Marder et la flore irradiée de la Zone d’exclusion à Tchernobyl. Intitulé Tchernobyl Herbarium, cet herbier, s’épaissit chaque année d’un nouveau fragment textuel et rayographique, créé par l’empreinte directe de spécimens végétaux radioactifs sur feuilles photosensibles. Pour le second temps de cette série, nous partirons à la rencontre des plantes rudérales qui évoluent dans les cendres de la plus grande décharge à ciel ouvert d’Europe, sur la Terre des Feux, dans la région de Naples.

Dans un protocole photographique expérimental et écologique, je recueillerai la trace du corps de ces plantes sans les extraire des sols. Cette rencontre par l’image aura ainsi lieu sans autre intervention qu’une mise en contact des éléments en présence ».

Anaïs Tondeur

En collaboration avec Michael Marder.

La présentation de la série fera l’objet d’une table ronde avec projection à l’ADAGP début juin 2024 à Paris et d’une exposition collective à STIMULTANIA à Strasbourg (lieu associé) en 2025.

LE LAURÉAT 2021
Richard Pak – L’île naufragée (Les îles du désir – Chapitre III)
 
Richard Pak est atteint d’une forme avancée « d’islomanie » (terme inventé par Lawrence Durell) et déroule depuis quelques années des recherches artistique sur l’insularité.
 

Nauru, en Océanie, est passé en moins de vingt ans du pays le plus riche à l’un des plus pauvres au monde. Son histoire pourrait être une fiction littéraire dans laquelle la folie des grandeurs et la cupidité auraient transformé une île paradisiaque en un désastre écologique, économique et social. Sur l’atoll, des colonnes de corail – reliquats d’un siècle d’extraction du phosphate – se dressent à perte de vue. Dans L’île Naufragée, Richard Pak fait subir à ses négatifs un traitement chimique à base d’acide phosphorique (H3PO4) qui altère l’émulsion, n’épargnant que la seule gamme du rouge. Le rendu esthétique nous emporte vers la (science) fiction ou la fable mythologique. Les personnages, des princes et des princesses, des haltérophiles présidents et des reines de beautés sont emportés dans un ballet de balayeuses qui peinent à chasser la poussière de phosphate de la surface de l’île. 

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